[Interview] La GhostArk ou le tout-en-un. Interview de son créateur, Massimo Rossi

Massimo Rossi consacre une grande partie de sa vie au paranormal. En plus d'enquêter depuis 30 ans, il tient un des blogs les plus suivis d'Italie, paranormalitaly.com.
Son nouveau projet s'appelle GhostArk et il s'agit d'un des appareils les plus ambitieux du secteur permettant d’enregistrer en même temps et avec un seul boitier, les fluctuations EMF, les fluctuations de température et les plages audio tout en diffusant du bruit blanc.
Massimo nous en dit plus lors d'une interview très intéressante.

Avant d'être l'inventeur du GhostArk, vous êtes enquêteur. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours dans ce secteur ? Comment procéder vous lors de vos enquêtes ?

Le groupe dont je suis le leader s'appelle Paranormal Italy. J'enquête le paranormal depuis plus de 30 ans. Paranormal Italy regroupe plusieurs enquêteurs, mais généralement, je fais mes recherches seul et j'enquête en solo. J'ai toujours pensé que c'était le seul moyen d'éviter toute contamination extérieure. Par contre, je demande toujours aux autres enquêteurs d'analyser mes enregistrements, qu'ils soient vidéos ou audios. Pour analyser nos relevés, nous utilisons une méthodologie précise, à moins que nous trouvions un PVE de classe A, dont le son est clair et évident. Si l'un des enquêteurs pense avoir trouvé un PVE de classe B ou C, je lui demande de le noter par écrit, plutôt que d'en parler aux autres. Ainsi, à la fin, nous pouvons comparer les résultats de chacun sans qu'il y ai eu une influence quelconque.

Qu'est-ce qui vous a amené au paranormal ? Quel âge aviez-vous lorsque vous avez été confronté à des choses étranges pour la première fois ?

C'est arrivé alors que j'étais très jeune, enfant. J'ai eu plusieurs expériences. J'ai vu ce qu'on appelle une apparition et également ce que je pense être de l'ectoplasme (j'ai même touché ce dernier). J'ai eu ces deux visions en plein jour, en plein soleil. Par rapport à ça, ma position a toujours été celle d'un sceptique. Je voulais savoir si mon cerveau me jouait des tours ou si j'avais bien vu ces choses. Mais je ne suis pas allé plus loin à cette époque là. Plus tard, quand j'avais 15 ou 16 ans, le frère d'un de mes amis est mort dans un accident de voiture. Lorsque j'allais chez cet ami, sa mère nous expliquait qu'elle utilisait un dictaphone à cassette pour parler avec son fils. Elle disait qu'elle entendait réellement sa voix sur les enregistrements et cela arrivait tellement fréquemment, qu'elle considérait avoir avec lui une communication quasi constante. J'étais très impressionné par ça. De là j'ai commencé à penser à la réelle possibilité de communiquer avec des entités ou avec d'autres dimensions. Depuis je ne peux pas dire que j'ai la certitude que ces êtres que nous percevons ou entendons parfois soient ce qu'on appelle des fantômes. Pour moi il est impossible de savoir à qui ou à quoi nous avons réellement affaire. Mais au delà des étiquettes, il me semblait capital d'essayer d'approcher quelque chose qui dépasses nos habituels sens.

Comment vous ai venue l'idée de créer le GhostArk ?

La première raison pour lesquelles j'ai eu l'idée de créer le GostArk est une raison pratique. Enquêtant seul, il m'est difficile de tenir en même temps plusieurs appareils. Tout regrouper en un seul boitier me semble évidemment plus confortable.
La deuxième raison est la possibilité de recroiser, en même temps et sur un seule fichier, toutes les données recueillies en enquête. Pour ce faire, le GhostArk permet d'enregistrer tous les relevés et de les regrouper sur un seul fichier, à raison d'un relevé par seconde. De plus, tous les détecteurs et applications peuvent fonctionner simultanément.
Par exemple, comment savoir en utilisant une Ghost Box classique, si l'entité préfèrera se manifester sur des ondes de la bande FM ? Je ne peux pas le savoir. La GhostArk permet donc de balayer les 3 bandes disponibles, AM, FM et ondes courtes.

Vous avez utilisé des sciences et théories déjà existantes, mais vous les avez amélioré avant de les implanter dans la GhostArk.

Oui tout à fait. Sans vouloir bien-sûr citer le nom d'autres appareils, la GhostArk utilise les techniques les plus poussées disponibles dans tous les secteurs. Par exemple, les relevés EMF vont des fréquences basses, 40 Hrtz, à des fréquences très hautes, 300 Hrtz. Comparé aux autres détecteurs EMF, les résultats sont plus précis.
De plus, tous les composants électriques sont de qualité supérieure et entièrement pensé spécifiquement pour les besoins des enquêteurs du paranormal. Un autre exemple, les micros utilisés sont faits pour enregistrer des fréquences extrêmement basses, mais pas les voix « humaines ».
Pour arriver à ce résultat, je me suis entouré d'une équipe d’ingénieurs, chacun spécialisé dans un secteur spécifique.

A propos de la Ghost Box, que pensez-vous des débats autour de cet appareil ? Beaucoup d'enquêteurs pensent qu'elle n'est pas fiable puisque susceptible de capter des voix ou de la musique simplement émises par une chaine de radio. Quelle est votre opinion ?

Oui je sais que certains enquêteurs n'y croient pas. La première chose que je peux répondre à ça est que selon mon expérience personnelle, si vous balayez les ondes à une vitesse suffisante, une station tout les millièmes de secondes, vous pourrez peut-être entendre un mot, « Bonjour » par exemple, alors que votre Ghost Box aura en fait balayé 7 ou 8 stations. Ca ne peut pas être une interférence.
La seconde est que pour moi, l'important n'est pas le balayage des ondes, mais uniquement le bruit blanc généré et qui, selon la théorie, permet aux entités de communiquer ou de se manifester en le manipulant.
La GhostArk permettra également une manipulation des enregistrements lors de la réécoute. Vous pourrez ralentir la vitesse d'écoute, ou lire le fichier à l'envers, ou les deux en même temps.

Combien de temps avez vous mit à concevoir cet appareil ?

La GhostArk a muri pendant 10 ans dans ma tête et a été produite en un an, avec l'aide de l'équipe d'ingénieurs.
La version finale sera prête d'ici quelques mois. Nous préparons également un logiciel pour l'accompagner. Il permettra d'analyser les enregistrements plus rapidement, de créer des graphics recoupant les informations, il sera un véritable assistant pour gagner de nombreuses heures.

Interview réalisée par Vonette pour le GREPP

Nous vous communiquerons les avancées de Massimo et de sa GhostArk et en attendant nous vous conseillons d'aller faire un tour sur son blog (pour les anglophiles uniquement) qui est aussi complet qu'agréable à lire.

http://blog.ghostark.com/

Le blog paranormalitaly.com (en italien)

http://www.paranormalitaly.com/